Exactement comme je l'espérais après la lecture du premier bouquin, ce deuxième tome du cycle Harrington établit les personnages principaux nettement plus en détails, en particulier l’héroïne. On passe donc plus de temps avec Honor en dehors de son rôle de capitaine, ainsi qu'avec son animal de compagnie, Nimitz, une sorte de chat arboricole à six pattes, et télépathe. Oui, oui, c'est un peu cliché, mais en réalité la quantité de clichés est agréablement diluée dans le contenu autrement très riche et détaillé.
Cette fois-ci, Honor visite le système de Grayson, que le Royaume de Manticore essaye de soustraire à l'influence néfaste de la République de Haven. Honor a reçu une belle promotion après les événements à Basilisk, puisqu'elle commande maintenant un croiseur lourd de 1500 mètres de long.
La structure du premier opus est réutilisée ici: il y a une augmentation progressive de la tension au long de la première moitié, et puis la situation explose pour la deuxième. Ce coup-ci, Honor doit non seulement mettre à l'oeuvre ses talents de stratège, mais aussi modérer son agressivité face au machisme des Graysoniens et au fanatisme religieux des Masadans.
Meme si la recette est identique, Weber réussit de nouveau, en changeant les enjeux stratégiques et politiques, et en proposant des affrontements à plus grande échelle. Les combats spatiaux n'ont pas la précision ou l'intensité de celui de 'Basilisk Station', mais il y a suffisamment de nouveautés pour compenser et intéresser.