Je décide de combler mon néant en terme de littérature américaine en me mettant à Hemingway et donc à "pour qui sonne le glas."
Et bah, c'est très bien. Il y a une retranscription de la guerre d'Espagne dans toute son horreur, entre les guérilleros et le partisans du franquisme qui d'un côté comme de l'autre font des actes horribles, les décisions arbitraires, les longs moment à juste attendre dans une grotte, l'alcoolisme et les engueulades. Même si je n'ai pas vraiment eu d'empathie pour les personnages, trop austères à mon goût (mais bon, c'est la guerre difficile de faire autrement) leur parcours et leur destin m'a accroché.
Pour le coup, je n'ai pas grand chose d'intelligent à dire mis à part de raconter mon expérience avec ce livre. Au départ, la mission du héros, Robert Jordan est de faire sauter un pont dans trois jours et je me disais "ho, ça ne va pas prendre 500 pages pour ça...." Et effectivement, ça prend toutes ces pages. Sans que ça soit chiant pourtant. C'est assez fort.
Ce qui n'est rien comparé à ma lecture qui a bien pris plus d'un an. J'ai pris le roman en mars/avril 2015 et j'étais rendu à une centaine de page de la fin quand j'ai dû le rendre à la bibliothèque. Il ne fut finalement de nouveau disponible qu'en mars 2016 ce qui m'a forcé à le reprendre. Et à partir de ce moment là, mes moments de pause furent assez peu nombreux, ce qui fait que j'ai parfois lu le livre à raison de deux ou trois pages par jour, ce qui a augmenté l'impression de fin inéluctable que le livre offre déjà.