Avec son dernier roman, Prédateurs, Maxime Chattam retrouve ses amours premiers, le sang, le Mal, la folie, le suspens et l'angoisse qui avaient à l'époque lancé l'auteur avec sa Trilogie du Mal. Dans le contexte de la guerre (la dernière, on suppose), de l'imminence du débarquement allié jusqu'aux zones de combat, le lieutenant Frewin de la police militaire est appelé sur les lieux d'un crime dont l'atrocité et la barbarie sont sans commune mesure avec ce que la guerre peut produire. Très vite, les crimes s'enchainent, toujours aussi cruels et monstrueux. Avec l'aide d'une jeune infirmière et de son équipe, il va traquer sans relâche ce tueur fou assoiffé de sang qui va jusqu'à décimer sa propre équipe d'enquêteurs.
Les premiers chapitres de Prédateurs feraient passer Hannibal pour un agneau silencieux, et les livres de Stephen King pour des scripts de Disney, tant la barbarie y est décrite dans tous ses détails, n'épargnant rien au lecteur de l'horreur de la torture infligée aux victimes. Le choc est dur, on encaisse en tournant les pages un peu plus vite, sans ciller. Ou presque.
Dans un style plus proche de ce qui l'avait fait connaitre, Maxime Chattam nous emmène une fois encore dans un thriller palpitant dont le lecteur n'est délivré que dans les dernières pages. Un livre glaçant d'horreur, mais une enquête passionnante, une traque du Mal qui éclaire le mal en chacun des protagonistes. Et qui interroge le lecteur très justement, "Quel avenir pour nos enfants ? Ces enfants si fragiles."