Sorj Chalandon plonge le lecteur dans une autofiction intense qui explore la folie d’un père. La tension narrative tient en haleine, mais les personnages manquent de profondeur. Profession du père est un récit saisissant et cruel.


Comment débute le livre ?

Émile assiste à l’enterrement de son père où il n’y a que sa mère et lui. Elle est perdue, il l’entraîne alors regarder une carpe dans une pièce d’eau, elle ne la voit pas. Émile veut rester à l’extérieur, mais il accompagne finalement sa mère dans la salle de recueillement. Il n’aime pas le cercueil, une simple caisse en contre-plaqué. « C’est pour le brûler », avait dit sa mère qui l’avait choisi.


Qu’en ai-je pensé ?

Il s’agit d’un roman autobiographique, ou d’une autofiction, comme on souhaite. Sorj Chalandon a inventé peu de choses, Émile est son double, il a néanmoins introduit des évènements vécus par son frère. Il m’est arrivé de songer que l’auteur exagérait. Probablement pas.


Certes, la puissance narrative est là et Sorj Chalandon ménage ses effets. Mais je me demande à quoi sert ce genre de romans qui au mieux transforme le lecteur en confident, au pire en voyeur.


Et puis, Émile et son père jouent à la guerre, ce qui n’est pas mon sujet préféré. Et enfin, l’histoire est cruelle.


Créée

le 31 janv. 2025

Critique lue 2 fois

Critique lue 2 fois

D'autres avis sur Profession du père

Profession du père
nm-reader
8

"La prison, pour un rebelle, c'est trois murs de trop"

Les histoires de Chalandon ont toujours une histoire. Après avoir conjuré les traumatismes de son passé de grand reporter, il rejoint la pléiade d'écrivains qui sont retournés visiter - ou exorciser,...

le 4 sept. 2015

14 j'aime

4

Profession du père
Anaïs_Alexandre
8

Critique de Profession du père par Anaïs Alexandre

Sorj Chalandon livre un roman très personnel où il raconte la relation compliquée entre un père fou et mythomane et un fils en admiration devant lui. Nous suivons les évolutions de leur relation des...

le 27 mars 2016

4 j'aime

1

Profession du père
François_CONSTANT
9

Critique de Profession du père par François CONSTANT

Rentrée scolaire. Émile Choulans, gamin, 10-12 ans, doit remplir la fiche signalétique que demande l'école et qui ne sert à rien si ce n'est permettre aux profs de renforcer leurs préjugés sur les...

le 17 févr. 2016

4 j'aime

Du même critique

La Vague
cath_lit_et_chroniqu
7

D'après une expérience réelle

Ben Ross, professeur d’histoire, peine à répondre aux questions de ses élèves sur le nazisme. Pourquoi personne n’a essayé de les arrêter ? Comment peut-on massacrer dix millions de gens sans que...

le 14 mars 2024

1 j'aime

Retour à Killybegs
cath_lit_et_chroniqu
9

Poignant

J’ai préféré Retour à Killybegs de Sorj Chalandon à Mon traître, mais je ne l’aurais sans doute pas tant aimé si je n’avais pas lu ce dernier.Tyrone Meehan naît le 8 mars 1925 dans un foyer...

le 6 mars 2024

1 j'aime

Confessions d'un masque
cath_lit_et_chroniqu
10

Une écriture somptueuse

Nul doute que Kochan, un garçon frêle et chétif, renvoie à Yukio Mishima lui-même. Il a écrit ce livre à 24 ans. Il en a fallu du courage pour laisser tomber le masque et publier ce roman dans le...

le 1 mars 2024

1 j'aime

2