" Il s'arrête pour s'orienter. Tout à coup il regarde ses pieds. Ses pieds ont disparu. "
C'est jamais évident d'écrire une critique sur un Koltès même si on a des choses à dire. On a tellement de choses à dire. " À dire très vite comme un enfant qui aurait envie de pisser et qui, une fois sa leçon récitée, partirait faire ce qu'il a à faire ", nous indique Koltès dans des notes de mise en scène.
Quai Ouest, parce qu'il a un argument solide, plus proche de Roberto Zucco que de La nuit juste avant les forêts, est très riche à mettre en scène. Qu'est-ce qui est ironique ? Où est l'ombre, où est la lumière ? Les personnages meurent-il ? Comment jouer Abad et Fak ? Des pistes posées par le texte lui-même, mais aussi auxquelles le texte répond lui-même. Pour une presque première pièce (1985), facilement en écho à sa dernière, le texte est la scène sont radicalement différent. Quai Ouest se lit. Rien d'autre à dire.