Quelle fin !
Aux fans de cette saga qui ont peur de ce septième tome qui marque une rupture avec le reste de la série : n'ayez crainte ! Certes, vingt années se sont écoulées depuis la fin du tome précédent, des...
Par
le 26 mars 2017
1 j'aime
"Attention à ceux qui n'auraient pas commencé la Saga, légers spoilers notamment sur le personnage principal Robert d'Artois"
On peut constater sur Senscritique une sérieuse baisse dans la notation du septième et dernier tome de cette fabuleuse saga écrite par Maurice Druon par rapport aux six précédents tomes.
La note générale reste pourtant positive; 6,9/10, on peut même dire que c'est une bonne note. Les autres tomes tournent autour de 8/10.
Moi je le trouve nettement en dessous. J'ai attribué 4 fois 8/10 et 2 fois 9/10 à cette saga. M'étant beaucoup attaché à Philippe le Long, j'aurais très bien pu mettre 9 au tome 4.
La fin du tome 6 a marqué une rupture dans la saga;
Il s'achève par le déclenchement de la très célèbre seconde guerre de cent ans, la mort du personnage principal Robert d'Artois, mort d'ailleurs très symbolique et par l'échec de Giannino Baglioni à prendre sa place de roi légitime de France (Pour ceux qui accordent crédit aux paroles du tribun Cola di Rienzo, ce qui n'est pas le cas de la majorité des historiens, mais l'est de l'auteur et de moi-même).
C'est pour cette raison qu'une ellipse d'à peu près vingt ans si je ne me trompe pas sépare le dernier chapitre du tome 6 au premier du tome 7. Tous les personnages que nous avions plus ou moins appris à connaître à travers les précédents volumes sont morts ou effacés. La reine Isabelle vit encore, recluse, désintéressée et loin de toute la vie politique de son pays. La dernière femme de Charles le bel vit toujours et est encore présente. Si son rôle historique est en soi extrêmement important, elle est à peine survolée ici.
Le roi Edouard III semble être le seul véritable survivant de la saga, encore qu'il soit grandement éclipsé par son fils "Le prince noir".
La narration se fait à travers le cardinal de Périgord, chargé de ramener la paix en Europe et détourner la guerre entre l'Angleterre et la France du côté de l'Empire. On peut reprocher beaucoup de choses à l'église du Moyen-âge, mais au moins elle limitait les violences entre chrétiens. Cette nouvelle méthode, que l'on croirait écrite de la main d'un autre auteur de Maurice Druon, ne rappelle en rien celle du reste de la saga, à l'exception d'un parti pris dû aux sources de l'auteur, qui avaient eu pour rôle de s'opposer à la royauté à l'époque où la démocratie était encore instable en France.
Effectivement, l'auteur ne manque pas une occasion de critiquer Jean II le bon, allant jusqu'à mettre son surnom en doute à de nombreuses reprises, à travers son narrateur. Il faut dire qu'il est le roi qui a bien failli mener la France à sa perte, par son incompétence. Je dois reconnaître qu'il a respecté son narrateur en adaptant ses dires au personnage (Un personnage d'église outré par la prétendue homosexualité du roi, très soucieux de ramener la paix dans le monde Chrétien...).
J'ai malgré tout été gêné tout le long par cette narration. Je n'avais pas l'impression de lire les rois maudits. En même temps j'aurais préféré qu'il soit le début d'une deuxième saga racontant le règne de la famille De Valois.
La fin m'a beaucoup déçue, elle ne s'arrête pas à la mort du roi, mais à son emprisonnement et à la gouvernance du royaume par son fils, le futur Charles V le sage. Je suis évidemment conscient que l'auteur n'aurait pu raconter l'histoire de chaque roi de la dynastie des Capétiens, mais c'est comme entamer la seconde saison d'une série sans jamais la finir. J'ai dû faire mes propres recherches pour connaître la fin du règne de Charles V et de son père.
Au final, j'en suis arrivé à la conclusion que ce septième et dernier tome n'appartenait que de nom à la saga des Rois maudits. Tout le long, je m'attendais à mettre un petit 4 à l'oeuvre, c'est la présence de deux moments forts, notamment la bataille finale, qui m'ont fait rehausser ma note, qui aurait été 6, mais un très petit 6.
Je préfère rester le souvenir du début de la guerre de cent ans et la fin du personnage clef de la saga.
Créée
le 25 juil. 2015
Critique lue 1.1K fois
7 j'aime
D'autres avis sur Quand un Roi perd la France
Aux fans de cette saga qui ont peur de ce septième tome qui marque une rupture avec le reste de la série : n'ayez crainte ! Certes, vingt années se sont écoulées depuis la fin du tome précédent, des...
Par
le 26 mars 2017
1 j'aime
Le tome 6 s’achevait avec la disparition du personnage flamboyant qui avait animé les différents épisodes racontés, comment reprendre la série après ça? Druon choisi la césure franche, en adoptant un...
Par
le 27 août 2013
1 j'aime
A tous ceux qui ont adoré les Rois Maudits, et lisent les critiques négatives sur ce roman, paru longtemps après le tome 6, et dont la structure narrative est différente des tomes précédents (le...
Par
le 30 mars 2013
1 j'aime
Du même critique
"Attention à ceux qui n'auraient pas commencé la Saga, légers spoilers notamment sur le personnage principal Robert d'Artois" On peut constater sur Senscritique une sérieuse baisse dans la notation...
Par
le 25 juil. 2015
7 j'aime
Peut-être que j'aurais davantage dû me renseigner sur le film avant de le regarder. J'aurais eu moins de mauvaises surprises. Ou alors je l'aurais pas regardé. Va savoir. En tout cas, le début...
Par
le 31 oct. 2014
7 j'aime
7
Ce recueil est divisé en six nouvelles; L'appel de Cthulhu, Par delà le mur du sommeil, La tourbière hantée, La peur qui rôde, La couleur tombée du ciel, Celui qui chuchotait dans les...
Par
le 7 sept. 2014
6 j'aime
3