Il y a quelques années, j'ai découvert Quattrocento, un livre de Stephen Greenblatt qui relate la redécouverte du "De Rerum Natura" de Lucrèce à l'aube du XVe siècle. Pour être plus précis, Quattrocento prend appui sur cette découverte, son auteur, son contexte, son objet, l'univers mental des protagonistes et les multiples conséquences de leurs choix pour déployer de nombreux aspects de l'histoire de l'Occident avec une aisance redoutable.
C'est à la manière d'une mosaïque de Pompéi, d'ailleurs décrite avec faste, que Greenblatt a conçu son oeuvre. Chaque scène à été amoureusement façonnée, chaque mot a été sélectionné avec le plus grand soin. Et c'est seulement à mesure que l'on prend du recul qu'un seul tableau magnifique se dégage et qu'on traverse les siècles. Le résultat, qui tient en 350 pages, est une fresque élégante qui s'imprime tout naturellement en bonne place dans le palais des souvenirs...