Le nouveau livre de l'écrivain néo-zélandais Carl Nixon n'a absolument rien à voir avec ses précédents, notamment La falaise du bout du monde, dont la trame policière tenait en haleine de bout en bout. Quelquefois ils leur pardonnent est construit comme une suite de 25 récits, certains ayant déjà été publiés dans le passé, individuellement, pour former une histoire familiale qui s'étale sur un grand nombre d'années. Le procédé est astucieux, sorte de puzzle narratif à reconstituer, mais il gêne souvent la compréhension, avec ses points de vue différents (c'est parfois un "témoin" extérieur qui raconte un épisode marquant de cette saga familiale) et surtout un désordre chronologique qui brouille les portraits psychologiques des différents protagonistes. Comparée aux intrigues très audacieuses de ses ouvrages précédents, celle de Quelquefois ils leur pardonnent a quelque chose de plus sage dans son étoffe même si des événements violents ont lieu, notamment pendant les années d'enfance de personnages que l'on voit grandir (ou rajeunir) au fil des pages, avec un père alcoolique et une mère dépressive. C'est un bon livre, qui oblige presque à le lire en une seule fois, de manière à ne pas se perdre dans ses entrelacs, mais qui, malgré tout, constitue une légère déception, au vu des antécédents de l'auteur.

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le 18 avr. 2024

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