Nous plongeons profondément dans la terre africaine auprès des racines d'Alex Haley et de son aïeul, Kounta Kinté, homme libre jusqu'à son kidnapping, un jour de chasse. Il s'agit de l'histoire de l'asservissement de l'homme par l'homme, de la courte incompréhension face à ce qui semblait impossible mais qui finalement existe. Puis de la survie. La survie de l'être, de ce qui le compose et le différencie de la bête. Avant tout autre, c'est la survie de l'identité, l'histoire de Kounta Kinté qui venait d'Afrique est le liant des générations, elle se verse des anciens aux plus jeunes en un éternel relais, en un précieux cadeau, elle gonfle le cœur des parents, sort de leur bouche pour aller allumer et réchauffer celui des enfants. L'identité préservée, on sait que l'on est un homme, que l'on est une femme, il ne reste plus qu'à survivre, à se battre pour cette liberté que nous savons avoir existée et que nous voulons retrouver.
Ce livre s'impose en un véritable monument et vaut à lui seul plusieurs leçons d'histoire, il nous montre l'esclavage de ses prémices à son abolition, en l'enrobant de l'affectif nécessaire et suffisant pour solliciter et impliquer le lecteur. Vous ne trouverez pas de dates en ces pages, aucune référence historique d'ailleurs, vous ne verrez pas l'esclavage à travers les faits actés, datés, mais à travers les yeux d'hommes, de femmes et d'enfants.
A lire impérativement !