La rougeole
Quelqu’un a cru qu’il serait utile de comparer Red Rising aux Dune de Frank Herbert… Eh bien, ce n'était pas une bonne idée. Si les deux font la chronique de l'ascension au pouvoir d’un type...
le 4 juin 2018
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Au bout de trois pages, on est en terrain connu : une dystopie relativement classique avec un système de caste génétique, un élément déclencheur et une révélation qu'on sent venir et qui ne servent qu'à installer le décor, suivi d'un remix de Sa majesté des mouches avec des ados. Rien n'est spécialement nouveau, rien ne surprend vraiment durant les 355 pages. Les personnages sont classiques, les ressorts narratifs également. L'auteur nous fait détester untel pour mieux nous le faire aimer plus tard, les ascensions sont suivies de chutes arrivant quand on les attend, etc. Ca ne devrait pas marcher, ça devrait lasser, passer pour une resucée de Battle Royale de plus dans la lignée du médiocre Hunger Games (Red rising arrive quand même 6 ans après).
Et pourtant ça vous prend aux tripes en moins de dix minutes pour vous traîner jusqu'aux petites heures de la nuit sans la moindre pitié. C'est bien simple, Red rising tape dans le haut du panier de la lecture de divertissement, et je reste sonné devant le tour de force accompli par Pierce Brown. Tout sonne juste dans le roman, rien n'est superflu, l'efficacité est totale.
Au-delà de l'univers déployé qui, bien que classique dans le fond, révèle une forme très séduisante (Mars, le système solaire, les couleurs et leurs rôles dans la société, son Histoire) et de l'équilibre délicat dans la deuxième partie (la violence et la dureté réaliste n'y sont jamais gratuitement utilisées), c'est évidemment la narration à la première personne qui donne une autre dimension à cette machine bien huilée. Darrow est humain : sa rage, ses doutes, ses erreurs sont crédibles et rendues viscérales par l'écriture qui lui offre une véritable voix. Il garde à l'esprit que son but final se situe bien au-delà de cette première épreuve, et c'est cette conscience qui donne plus de profondeur à l'ensemble.
Un seul doute demeure à l'issue de la lecture : Pierce Brown pourra-t-il prolonger un tel tour de force dans un deuxième tome qui fera forcément monter les enchères et devrait sortir du cadre fermé de ce premier volume ?
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Créée
le 4 sept. 2018
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