Un mauvais roman d'une auteur que l'on connut nettement plus inspirée...

J'appréciais beaucoup la Brigitte Aubert des débuts, sa capacité à camper des intrigues machiavéliques à souhait notamment, dans "Les quatre fils du docteur March" (1992) ou dans "La mort des bois" (1996), par exemple, ainsi que sa capacité à évoluer finement à la frontière entre le polar et l'horreur (y compris dans une veine parodique : "Ténèbres sur Jacksonville" (1994)).

Et puis peu à peu, la technique est devenue répétitive, et l'intérêt est allé s'émoussant... Avec "Reflets de sang" (2008), on atteint en quelque sorte le triste bout du chemin : intrigue téléphonée (dont plusieurs ressorts sont en plus annoncés sur la quatrième de couverture...), personnages inconsistants ou déjà vus plusieurs fois (sous d'autres noms) dans les romans précédents, et, comble du pénible, il faut s'appuyer l'héroïne "principale" pendant près de 250 pages de monologue intérieur très laborieux, d'une jeune femme désoeuvrée et sérieusement nunuche...

Un extrait qui hélas donne bien le ton général : "- Tu m'appelles, on se fait un thé viennois ? C'était leur plaisanterie pour évoquer un thé accompagné de pâtisseries." Non ? Si, si !

Fin de partie.
Charybde2
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le 22 sept. 2011

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Charybde2

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