Le point fort du livre est bien entendu l'exploration de Rama.
Les personnalités des personnages sont, c'est vrai, un peu survolées, quoi que le capitaine, personnage principal, ai droit à un traitement plus élaboré.
Mais l'essentiel, ici, est d'une part l'architecture du vaisseau, d'autre part la grande question : quel est son but ?
Je trouve qu'aujourd'hui, 150 ans plus tard, le récit, la description des technologies restent cohérents. Même l'évolution de la société, finalement libérée de la monogamie et de la monoandrie, mais toujours sujette à la surpopulation humaine (certe sous-estimée par l'auteur, qui serait époustouflé par nos 8 milliards...), parvient à nous convaincre.
Quelques détails de description me semblent cependant manquer un peu. Les matières, textures et couleurs des zones explorées dans la zone Nord sont peu décrites, finalement. J'ai passé mon temps à les imaginer marcher sur un sol de béton lissé.
La zone de terre recontrée côté sud, aussi, aurait mérité une analyse (minérale ou avec composés organiques ?) , ainsi que le végétal prélevé. J'aurais aimé avoir des interprétations des scientifiques et cartographes chargés d'analyser les résultats. Mais bon, ma curiosité en demande peut-être trop.
Je suis un peu frustrée de ne pas savoir si les Raméens constructeurs étaient là, finalement. S'ils seront régénérés à la façon des biotes. Quel est le but du vaisseau. Il parait que le tome suivant donne des réponses, mais vraiment décevantes au regard de la complexité et du mystère de ce récit.
Tentée de lire la suite, qu'on m'a déconseillée, j'hésite.