On emploie souvent l’adage « Nul n’est prophète dans son pays » et je dois bien avouer que je trouve qu’il se confirme bien parfois. Dans mon cas, cela serait en matière de littérature. Alors que je suis belge, j’ai de nombreuses lacunes en matière de bouquins belges et voilà seulement que je me plonge dans un livre de cette autrice belge qu’est Adeline Dieudonné, malgré tout le succès qui l’entoure depuis son premier roman.
« Reste » m’a fait ressentir des sentiments complètement antinomiques. Autant, j’ai trouvé très belle cette histoire d’amour décrite par la narratrice vis-à-vis de M., malgré l’illégitimité de la relation, autant j’ai trouvé ce personnage principal agaçant, empotée et hors réalité. Je sais que l’amour fait faire des actes complètement fous et insensés, mais ça a complètement bloqué pour moi. Peut-être que je ne suis pas assez romantique, que sais-je?!
Il n’est pourtant pas rare que je m’attache à l’un ou l’autre protagonistes de mes lectures. Ici, cela serait même l’effet inverse. J’aurais plutôt été tentée de la secouer un bon coup pour qu’elle reprenne conscience.
Hormis cela, comme déjà écrit, la manière dont Adeline Dieudonné a de construire ces sentiments, cet amour interdit m’a, elle, beaucoup plue. C’est aussi ça la beauté de la littérature, de faire passer le lecteur par toutes les émotions en peu de mots et en quelques pages.
Une lecture intéressante qui fera que je sortirais dans un futur proche le tout premier livre de cette autrice qui a remporté de nombreux prix, « La vraie vie ».