Ce n’est pas tant que le duo d’auteurs s’essouffle dans ce dernier opus, bien au contraire. Le lecteur aura droit au vol du Saint Suaire, à un exorcisme au Vatican, au décryptage de la peinture l’Ile des Morts de Böclin, aux guerres intestines que se menaient les cadres du nazisme, au trésor des templiers et d’autres choses encore…
C’est plutôt le lecteur qui après avoir déjà absorbé près de 1700 pages se relâche un peu et n’accorde plus tout à fait la même attention à ces aventures rocambolesques qui, il faut le dire, flirtent parfois avec une invraisemblance gênante. Il y a fort à parier que le lecteur qui découvrira la saga par ce dernier tome sera d’emblée conquis mais moins celui qui aura déjà digéré les trois premiers.
Une lacune de taille cependant : on ne parle absolument plus des quatre swastikas qui étaient le centre des trois premiers tomes et l’objet de toutes les convoitises…
Il reste, une fois encore, tous ces détails, inconnus ou oubliés de l’Histoire, qui colorent le récit : Pie XII qui pensait qu’Hitler était possédé du démon avait organisé une séance d’exorcisme au Vatican ou le virus K inventé par le docteur Borromeo pour décourager les fascistes et les nazis de fouiller les hôpitaux ou l’explication du jeu des 7 erreurs inventé par Charles Quint ou La carré Sator, ce palindrome parfait, dont on ne sait toujours pas grand-chose aujourd’hui.
Et puis, un petit clin d’œil à Umberto Eco et Au Nom de la Rose quand un cardinal s’empoisonne en tournant les pages d’un grimoire… ?