Confirmation et fin d'un mythe

La renaissance d'un personnage majeur pour les lecteurs britanniques de l'époque d'Édouard VII, scandalisé par le sort qui avait été celui de leur héros dans "Le Dernier Problème". Nouvelle qui faisait part de sa tragique disparition. Lors de sa résurrection, l'auteur a construit une suite d'historiettes logiques au dénouement toujours aussi clair qu'imprédictible. Les affaires suivant le retour officiel du célèbre avatar auraient très bien pu être banalisées par Monsieur Conan Doyle, victime du succès déjà conséquent des anciens épisodes du feuilleton littéraire, le minimum syndicale aurait pu être fait mais ce ne fut pas le cas. Et malgré l'invariabilité structurelle de ses contes réalistes résumable ainsi: Une situation mystérieuse, la détresse des demandeurs et la prodigieuse intervention et résolution du grand détective privée. Toujours accompagné du fameux Watson, plus souvent documentariste qu'associé du champion de la déduction.

Treize nouvelles qui ont représenté un réel défi pour le littérateur angoissé à l'idée de décevoir ses lecteurs passionnés. En proie à un manque d'imagination (selon les dires de James McCearney, le biographe du littérateur), l'artiste d'Édimbourg a bien hésité à se lancer dans la création de ses historiettes. Au-delà de la somme d'argent proposé pour les inventer, il y avait la pression du public, les nécessités familiales et son envie de passer a autre chose qui furent autant de variantes quant à l'hésitation du médecin romancier.

Pour notre plus grand bonheur aujourd'hui comme hier les récits, originellement publié par le Strand Magazine de mille-neuf cent trois à mille-neuf cent quatre, n'ont pas manqué de régaler les culturelles consommateur du XIXème - XXème siècle siècle qui ont du attendre l'émergence des années mille neuf-cent donc pour constater que dans les kiosques se trouvait, pour la durée d'un an et un mois, la suites des pérégrinations holmésiennes.

Même si l'on dénote quelques histoires similaires entre "Le traité Naval" et "La deuxième Tache" notamment, les derniers travaux du détective ne manquent clairement pas d'intérêt. La notion d'addiction, avec cette nécessité de poursuivre sans cesse la lecture pour connaître au plus vite le dénouement final, est toujours présente. C'est une bonne chose que d'avoir réussi à provoquer au moins le même intérêt pour ses treize ultimes enquêtes que pour les douze précédentes rassemblés sous le titre des "Mémoires de Sherlock Holmes". Le cheminement des affaires reste clair et la tournure narrative n'est pas complexe, nul besoin d'être un liseur aguerri pour se lancer dans le monde obscur et périlleux de ses enquêtes policières.

Après avoir puisé à fond dans les ressources des colocataires du 221B Baker Street, l'on peut dire qu'un travail titanesque a été brillamment achevé par quelqu'un qui, de base, écrivait au sein de son cabinet médical de la banlieue sud de Portsmouth, dans l'attente d'un prochain client. Son passe temps a fini par se conclure en la création d'un personnage iconique qui, en plus d'avoir été représenté sous presque toutes les formes artistiques, fascine toujours de par sa personnalité et son talent.

À titre personnel, je ne trouve pas que les phrases auxquelles nous avons à faire dans la présente œuvre manque d'imagination. La forme du point de départ ainsi que celle de la conclusion demeurent la même certes. Mais ce qui se trouve entre ces deux points est tout bonnement génial. Le pourquoi du comment, l'explication logique qui mène au terme du problème, telle était la grande force de cet homme de lettre qui a tant donné pour le divertissement de ses confrères et consœurs du Royaume-Uni.

Pour les contraintes et le stress qu'a dû affronter l'écrivain pour inventer ses énigmes textuelles, celui-ci s'en sort très bien et en plus d'avoir empoché une coquette somme d'argent bien méritée, il a d'avantage consolider son statut de grand contributeur artistique et culturelle.