Pour avoir lu l'intégralité des oeuvres de John Fante de la saga Bandini, ce dernier ouvrage semble sans conteste en être le plus décalé, presque loufoque. Concentré sur l'univers hollywoodien de Los Angeles, à une époque similaire à celle de Demande à la poussière et sur les mêmes hauteurs de Bunker Hill, Arturo Bandini reste le même, excessif dans tout, convaincu de son talent, pieux à l'occasion et amoureux de toutes les femmes qu'il croise.
Le style est moins maitrisé qu'à l'habitude, probablement parce qu'il n'est pas directement celui de John, mais l'énergie est toujours intacte. Le récit se veut surtout construit sur une galerie de portraits assez marginaux, qui ne permettent probablement pas de donner du sens à une trame narrative légère mais qui mettent beaucoup de couleurs à un petit bouquin qui se lit très facilement.