Une femme languide, dans sa superbe demeure, reçoit la visite d'un homme qu'elle a fort bien connu jadis. Le temps passant, chacun a oublié l'autre ; et cette rencontre est le fruit du hasard. Elle est l'occasion de se pencher sur le sens de leur vie, surtout de la sienne à elle, qu'elle amène à livrer.
Cette nouvelle très courte, de quelques pages, est l'occasion de s'interroger sur la place respective du bonheur et de l'amour dans la vie, qui ne sont pas totalement identiques. L'analyse psychologique et la sensibilité s'avèrent à fleur de peau, comme presque toujours chez Stefan Zweig. Cette oeuvre-éclair s'apparente à une synthèse d'émotion, de maîtrise de l'âme humaine. Voilà un beau thème fort bien traité, dont la lectrice et le lecteur ne peuvent pas sortir sans en être marqués. Il fait réfléchir, prendre de la hauteur, et par une impressionnante économie de mots.