"Socrate était donc un chat !"

Voilà la pure et simple vérité de ce livre.

Non je plaisante.

Rhinocéros est vraiment une oeuvre à prendre avec délicatesse, car tout le monde n’appréciera pas forcément, c’est certain. De plus il est une oeuvre au final avec avec une envie dénonciatrice de révéler la monstre des hommes, mais aussi des faits de société.

Bérenger, un personnage plutôt basique, va devenir alors la représentation unique de l'homme. Alors que tout le monde touchera de près la rhinocérite, on va voir l'évolution de son entourage, jusqu'à l'explosion finale, de la solitude.

L'humour de Rhinocéros est donc spécial. Il s'agit ici surtout d'humour de répétition, de jeu avec les mots, les bruits, les sons, le décor, Ionesco a voulu une pièce de théâtre fantastque encré dans du réalisme, et ça c'est fort. Le fantastique étant le monstre Rhinocéros, et le réalisme tout le reste. De plus l'humour absurde de la pièce ne fera que qu'augmenter un certain mal être, un rire presque gêné. Mais au final, n'est-ce pas le but ? Rire de la monstruosité ambiante, et des personnages parfois ridicules ?

Car oui, Ionesco voulait démontrer la monstruosité que peut être certains hommes. Ces derniers voulant une loi de la nature dominante, la violence, détruire des valeurs humaines. Bien sûr, ils sont en minorité, mais s'ils devenaient majoritaires ? C'est là que révèlent un fait de société, l'effet de masse avant qu'il ne soit vraiment là, suivre le monde, les communautés. Ce sera là une des interrogations émises par le livre, car on ne sait pas si la transformation est volontaire ! Ainsi Bérenger à la fin représentera la résistance, l'homme anti-homme, ou pro-homme. Assez ambigüe.

Donc j'ai beaucoup apprécié cet ouvrage de théâtre, et pour écrire ma critique, j'ai visionné des extraits de la pièce, pour voir comment il était possible de mettre ça au théâtre... Je dois dire que c'est quelque chose que l'on peut modifier à souhait, tout en gardant l'intérêt de la pièce originel !