Robur-le-conquérant est un roman "d'anticipation" écrit par Jules Vernes en 1886 et parut la même année en feuilleton tout d'abord,puis en volume conventionnel chez le très célèbre éditeur Hetzel.Jules Vernes est,sans excès,l'auteur français le plus adulée internationalement avec Victor Hugo.Il est,avec Agatha Christie,l'auteur le plus traduit au monde.On le considère souvent comme le père de la science-fiction mais aussi l'influence majeur d'un style qui ne semble pas se démoder:le steampunk.
Et de steampunk ici il en est rudement question tant tout le roman tourne autour d'un thème précis,un thème récurent chez Jules Verne,le progrès.
A Philadelphie,dans la seconde partie du XIXem siecle,un débat fait rage dans le plus éminent club de balloniste,le Weldon-Institute,entre les pro-"plus léger que l'air" et les pro-"plus lourds que l'air" concernant les aérostat quand un homme,totalement inconnus,débarque au beau milieu de la salle où se tient le trivial débat avec dans l'idée d'y mettre un terme.Cet homme se nomme Robur et malgres son parti pris pour le plus lourds que l'air,il est vivement expulsé hors du club par tout ses bords à cause de sa prétention.Qu'à cela ne tienne,le soir même,l'inconnus kidnappe le président du club,le valet de ce dernier ainsi que le secrétaire afin de leur montrer de gré ou de forces un engin majestueux sur le quelle il les forcera à faire le tour du monde aux trois compères .Cet engin,un navire volant-donc plus lourd que l'air-c'est L'albatros
Pour ressentir toute la nuance de ce livre il faut avant tout s'armée de patience tant l'écrivain est connus pour être avant tout porté sur la description des lieux et surtout des objets plus que sur le récit en lui même. Ce qui est incroyable c'est que-combiné évidemment aux illustrations qui constellent l'édition-nous n'avons pas l'impression de réfléchir ou d'imaginer les situations par nous mêmes.A tout instant,une description vient s'ajouter tant et si bien que ce livre devient plus un discours intemporel entre le lecteur et l'auteur qu'une oeuvre normal où nous puisons tous des informations et nous imaginons le reste.
Ce qui est un point fort en mon sens c'est aussi la morale que possède ce livre.Si nous comprenons un tel roman sur un point de vue avant tout philosophique,on se rends à son terme compte que Robur,cet anonyme,cet apatride,n'est pas tant un personnage qu'une idée.On retrouve plus récemment cet exemple dans une autre oeuvre steampunk,Julian avec le personnage éponyme.Là où Julian portait un point de vue religieux neuf du monde,Robur porte un point de vue scientifique et progressiste de ce dernier. Robur est l'avatar d'un progrès qui tarde à être accepté en temps de paix et qui deviendra indispensable qu'en temps de guerre.Cette personnification des dogmes et des idées est un chose qui,très personnellement,me plait beaucoup.
Je n'en dirais cependant pas plus sur cette oeuvre.A notée que l'édition livre de poche des Voyages extraordinaires confèrent un plaisir de lecture non négligeable tant par sa reliure faussement désuète que par les illustrations d'époque.Jules Verne m'aura hautement intrigué et il n'est pas étonnant que,à l'heure où j'écris ses lignes,*Vingt mille lieues sous les mers*me fasse déjà de l’œil à l'autre bout de mon bureau.
P-S:Le livre étant une oeuvre datant d'il y a deux siècles,il est nullement nécessaire que je vous prévienne au sujet des mœurs qu'il décrit.Frileux s'abstenir. #Frycollin