Bon j'avoue, j'ai acheté le bouquin uniquement parce qu'il y avait des dragons et des B-29 sur la couverture.
Le 4e de couverture m'a fait croire pendant un bon moment que j'allais lire un roman de fantasy axé sur une Seconde Guerre Mondiale alternative ; c'est donc avec surprise que j'ai découvert ce qui est plutôt un essai sur la mentalité du Japon, le vrai, dans la réalité de la fin du conflit, entre création des unités kamikaze et manœuvres politiques à l'imminence de la défaite.
Les dragons ne servent finalement pas à grand-chose, et on peut remplacer chaque occurence du mot dans le roman par « A6M Zero » sans que cela change le reste du contenu, d'autant plus que l'auteur hésite entre deux approches : comme il le dit lui-même dans sa note finale, les dragons du roman sont une « évidence », en ce sens qu'ils n'ont rien de fantastique. Ils sont intégrés à l'univers de la même manière que les avions le sont dans le nôtre. Et pourtant, Xavier Mauméjean ne résiste pas au coup classique du chapitre qui décrit l'entraînement des pilotes, histoire de distiller quelques éléments de background dans le roman ; j'aurais préféré, pour rester fidèle à « l'évidence » des dragons, être plongé dans le bain sans la moindre explication. Dans notre univers, un bouquin qui traite de pilotes et d'avions n'irait pas ré-expliquer le principe de portance, après tout.
Il n'en demeure pas moins que le roman est magnifiquement documenté et fort bien écrit.
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