Ce livre est un classique de la littérature jeunesse, et forcément un incontournable (par facilité ?) du mois de janvier à l'école maternelle.
Alors, oui il plaît beaucoup aux enfants ; oui il est pratique pour évoquer la galette des rois ; oui il participe à la mise en place de l'imaginaire animal des contes ; et oui les enfants adorent l'horripilante chansonnette qui l'accompagne.
Mais, c'est tout de même un album qui a pour début les faits suivants : un vieux, avec son gros cul posé dans son fauteuil, rappelle à sa femme qu'il a faim. Donc la vieille, soumise, lui propose de faire la popote. Mais il n'y a pas de farine. Heureusement, notre avisé papy gros cul cloué dans les coussins intime à la vieille d'aller se casser le dos pour récupérer des grains de blé sur le plancher du grenier, puis de les moudre pour faire la farine et lui faire une galette pendant qu'il glandouille assis dans son siège. Et quand la vieille, qui lui fait tout, lui sert son dessert, toujours sans qu'il ait à bouger le petit doigt, papy trouve encore le moyen de crier sur sa pauvre femme car le plat est trop chaud. Non mais ! Qu'est-ce que c'est que cette incapable de vieille !
Enfin bref, comme représentation des rapports hommes\femmes à des enfants en bas âge, cet album est une plaie.