Dans le futur du roman (et, en terme d'années, plus ou moins la notre), le Libertel a remplacé la TV. Et il diffuse des jeux TV à longueur de journée. le plus célébre, c'est La grande traque. Dans ce jeu, un homme est lâché dans le monde avec un peu d'argent et doit survivre à des chasseurs qui feront tout pour l'éliminer. Il doit tenir trente jours, et même envoyé 2 cassettes par jour à la chaîne en se filmant. Ben Richard est pére de famille. Mais sans argent, il voir sa femme être obligé de se prostituer, et ne parvient pas à soigner sa fille malade à cause de l'air pollué. Alors il s'inscrit au Libertel et est sélectionné... pour La grande traque...
Stephen King se lance ici dans la SF donc. Et il s'en sort plutôt pas mal. Voir même trés bien. Son histoire ne se limite pas à un simple jeu de course poursuite. Avec Ben Richards, il créé un personnage anticonformiste qui va d'emblée de détacher d'une majorité des autres personnages de l'auteur. Le monde dans lequel il vit est déprimant, et ressemble en fait à ce que deviendra probablement le notre si on continue à tirer dans la même direction, et la situation du peuple franchement révoltante. Alors même s'il est parfois un peu énervant, on se prend assez vite d'affection pour Ben et on veut le voir réussir. Pendant ce temps, Le Libertel fera tout pour le discréditer et qu'il ne s'attire pas le soutien de la population. Intéressant pour sa vision alors encore lointaine de l'évolution de la TV et de son importance, ce roman offre aussi une véritable réflexions sur l'importance des médias dans la politique. Et inversement.
Running Man n'est pas un roman d'action, même si tout son dernier tier y est consacré mais il est sombre et destructeur. Comme son personnage. Et on peu tout à fait l'aimer pour cela...