Sa Majesté des Ombres par loeilnoir

En un roman, Ghislain Gilberti vient d’atterrir dans le top 5 de mes auteurs préférés français (il y un petit podium dans ma tête dans lequel je classe les auteurs qui excellent…). « La Trilogie des Ombres dont tout le monde parle »: moi je suis comme Saint-Thomas, je ne crois que ce que je vois ! Il me fallait donc lire ce livre pour me faire mon idée et lorsqu’il a enfin déballé dans ma PAL, comme un chien dans un jeu de quille, il a pris la place de tout autre roman. Sa Majesté des Ombres n’est plus un titre dont j’ai vu passé des dizaines de critiques élogieuses, mais bien un livre lu, dévoré et adoré ! Un univers s’est ouvert sous mes yeux et je peux maintenant attester de la force de ce roman, de la puissance de ces mots!

A la tête d’un trafic international de stupéfiants, un homme surnommé « l’Artiste » suit une voix intérieure qui le conseille, l’aide à prospérer et fait de lui un être « surpuissant, omnipotent et invincible »… Le pire des psychopathes, pas si sûr… Le SRPJ de Strasbourg est sur les dents : une drogue d’une pureté inédite débarque dans l’Est de la France, des dealers décimés et incapables de fournir des informations sur la tête du cartel… Une intervention tourne au carnage et tout est à refaire… ce sera sous l’égide de Céline Sanchez, mentaliste de la PJ, qui prend les commandes de cette enquête hors-norme. Face à elle, des flics ripoux prêts à tout pour lui mettre des bâtons dans les roues et des trafiquants-psychopathes de la pire espèce…

Un roman rare, génial et intense, qui m’a mise sous tension du début à la fin : c’est dur et violent mais j’en ai savouré chaque page jusqu’à la nausée! Le style très cinématographique force le respect : on a toutes ces scènes sous les yeux et pourtant je n’ai jamais rien vu de tel au cinéma : aucun scénario n’atteint l’envergure de ce roman! Derrière cela, l’écriture est très maîtrisée, chaque mot a sa place pour nous en mettre plein les mirettes. J’ai adoré et je n’ai lu que le premier tome !

Je ne peux que vous conseiller ce roman, en vous mettant en garde tout de même car faire connaissance avec l’Hydre, ce monstre tentaculaire qui déverse son poison de noirceur humaine, n’est pas anodin et marque durement les esprits. Chapeau bien bas Mr Gilberti !