Le combat des hommes du réfrigérateur
Sac d'os est un roman poignant, les relations entre les personnages sont fortes et parfois (souvent) tragiques.
Pour une fois le héros n'est pas complètement perdu et même si l'auteur ne le ménage pas (c'est le moins qu'on puisse dire), il évolue aidé souvent par ses alliés ou son intuition rarement fausse. Mike reste un personnage monsieur tout le monde qui éprouve des sentiments, qui n'est ni l'homme le plus courageux, ni physiquement supérieur ou très chanceux, on s'identifie facilement avec à lui.
Les instincts paternel et maternel sont au cœur du roman, le lecteur ressent aussi ce sentiment protecteur envers la petite Kyra, qui est l'enfant parfaite, adorable et courageuse à en pleurer, j'ai été très touché par ce personnage.
L'histoire est une escalade progressive d'un climat de tension, d'oppression venant des personnages secondaires et de présence mystique qui éclatent en apothéose dans un final détonant.
Le personnage de Max Devory est l'incarnation de la perversion du pouvoir et de la folie tout au long du livre avec un personnage aussi répugnant physiquement que mentalement, qui poussera le lecteur et le héros dans leur derniers retranchements émotionnels.
A noter une des scènes de viol les plus violentes que j'ai lus, qui sert bien son propos en humanisant certains personnages.
Le seul petit hic je trouve est l'introduction d'un "personnage" surnaturel à la fin du livre qui ne se justifie pas, sans vouloir spoiler, Sara Tidwell, n'avait pas besoin de ça et également un syndrome de la page blanche peut être un peu trop violent (c'est le moins que l'on puisse dire).
Au final c'est encore du très très bon King, avec plusieurs passages majestueux qui chambouleront plus d'un lecteur, on en ressort essoufflés et ahuris.