"Last night I dreamt I went to Manderley again..."
Michael Noonan, romancier, vient de perdre sa femme et il n'écrit plus, blocage. Ce roman est en quelque sorte son journal où il raconte sa quête pour retrouver à tout prix son talent d'écrivain. Il va retourner dans la maison au bord du lac que Jo aimait tant et ce faisant va remuer beaucoup plus de fantômes du passé qu'il ne l'aurait cru.
La quatrième de couverture n'a pas menti en faisant de ce roman l'un des plus ambitieux et le plus fort de Stephen King. Lui-même qualifie son roman d'"histoire d'amour hantée", et c'est exactement ça. Et qui mieux qu'un écrivain pour ressentir et coucher sur le papier les craintes et les peurs d'un écrivain? Grâce à "Ecriture" on arrive plus ou moins à voir en Michael Noonan des bribes de son créateur.
Sac d'os est une histoire de fantômes, mais aussi et avant tout une histoire d'amour, et un pas en avant vers la guérison. Une histoire de fantômes où la vraie menace n'est pas là où on l'attend, où le cœur des hommes peut être bien trop vite perverti et corrompu.
Jusqu'ici j'ai dévoré et adoré tout ses romans qui me sont tombés sous la main, mais celui-ci est l'un des rares (avec Cujo et La petite fille qui aimait Tom Gordon) qui m'ait fait vraiment peur dans certains de ses passages. Et pour les plus sensibles il y aura aussi certainement quelques yeux qui piquent.
Bref, si vous aimez Stephen King et que vous hésitiez quand même un peu sur celui-ci comme j'hésitais au départ, n'hésitez plus, vraiment. Il est aussi rempli de petites références, directes ou non, à d'autres de ces œuvres (de tête Bazaar, Cellulaire et La Tour Sombre mais il doit y en avoir d'autres que je n'ai pas encore lus), et c'est toujours marrant de les trouver. Notamment le chiffre 19, qui a toute son importance encore une fois.
Et il était temps que je le lise: à la fin de l'année il y a l'adaptation en série télévisée! Ils ont intérêt à pas la louper comme ils ont loupé Haven! ¬¬