C'est marrant, les hasards de la vie. Tu sors avec un garçon, il est gentil, il aime faire des cadeaux même s'il sait que tu détestes. Il sait aussi que tu aimes lire, même si à l'époque ta bibliothèque est nettement moins conséquente qu'aujourd'hui. Alors un soir, en plus d'un sourire chargé de promesses, il t'offre deux livres, ses préférés : Saga et Quelqu'un d'autre, de Tonino Benacquista. Inconnu au bataillon.
Quelques mois plus tard, le garçon n'est plus là -les aléas de la vie...- mais les livres sont restés, car les livres survivent à tout, si ce n'est au flammes. Et lorsque j'entame la lecture de Saga, je suis consumé, littéralement, par une frénésie de lecture.
Cette histoire folle d'une équipe de scénariste low cost engagés pour tenir les quotas de production française imposés par le CSA aux chaînes tricolores, en produisant une série à pas cher diffusée la nuit avec le minimum de moyens possible, n'a pas tardé à m'empêcher de poser le livre avant d'en avoir atteint la fin.
Et quelle fin ! Si c'est l'élément le plus discutable de cette histoire, disons le moins cohérent avec le reste, ça ne gâche en rien cette lecture dévorante dont je garde un souvenir béat. Et forcément, Benacquista, depuis, je suis accro.