Sarrasine par BibliOrnitho
Les Lanty donnent une soirée somptueuse. Le narrateur fait tapisserie dans un coin du riche salon et compare le froid et l’austérité de l’hiver qui règne au-dehors à la chaleur et au tumulte de la fête. Madame de Rochefide qui l’accompagne est mise mal à l’aise par un vieillard que les hôtes traitent avec le plus grand respect.
Ce n’est que le lendemain que le narrateur entreprend de conter l’histoire de ce personnage mystérieux. Sarrasine, sculpteur de génie et élève de Bouchardon, quitte Paris pour Rome. C’est là qu’il tombe éperdument amoureux de la belle cantatrice Zambinella. Il n’a alors de cesse de venir à l’Opéra pour l’écouter et l’admirer. Son amour est tel que les artistes de la troupe le repèrent et se mettent à rire de lui.
Mais Sarrasine n’en a cure d’autant qu’il vient d’obtenir un rendez-vous de la belle. Mais l’entrevue qu’il espérait en tête à tête dans une chambre obscure se déroule au milieu des chanteurs au cours d’une soirée animée. Là, la belle conjure le jeune homme éperdu de l’oublier et de fuir l’Italie.
Ces difficultés ne font qu’exacerber Sarrasine qui fait enlever la cantatrice dans le palais de son protecteur, le cardinal Cicognara. Dans son atelier où il séquestre son amour, son erreur lui est révélée avant que les hommes de main de l’homme d’Eglise n’arrivent et le tuent : la cantatrice n’est pas une femme mais un castra. Ce castra qui n’est autre que le vieillard qui émut tant Madame de Rochefide.
Une belle nouvelle où domine la fougue de l’amour, la musique, la sculpture et la souffrance dans la création artistique. Thème qui m’évoque une autre nouvelle « Le chef-d’œuvre inconnu ».