Une nouvelle d'une cinquantaine de pages du grand Honoré de Balzac, qui se lit, ma foi, très vite. Et cela, outre que l'écriture est bien évidemment superbe, parce qu'on ne sait pas du tout où l'auteur va nous emmener et qu'on meurt d'envie de connaitre le fin mot de l'histoire.
Les premières pages, qui décrivent pendant un bal prestigieux où la crème de la crème de la haute société s'est retrouvée, nous prouvent que le futur auteur de César Birotteau avait tout compris, bien avant les autres, ce qu'est le capitalisme. Seule chose qui détonne dans le décor, un vieillard tout rabougri, bizarrement cajolé par les membres de la riche famille qui ont organisé le bal.
On va embrayer ensuite sur une histoire se déroulant à Rome, à propos d'un sculpteur totalement vampirisé par son art, qui va être fasciné par une cantatrice ; le tout s'inspirant du mythe de Pygmalion et Galatée. Et là, on se demande bien ce que ce récit, pour le moins intrigant, a à voir avec le bal et le vieillard du début.
Non, je n'avais pas vu venir du tout la révélation. Je me suis fait avoir de chez avoir. Il n'y a vraiment pas à dire, Honoré de Balzac n'était pas un grand uniquement pour son style, pour ses histoires, mais aussi parce qu'il était bien en avance sur les autres. Je m'incline. Une belle réussite.
Le fait que je n'ai pas mis le "e" final à "Galatée" dans le titre est bien évidemment volontaire.