Sartoris par HammerKlavier
Le premier livre par lequel il faut commencer la "petite comédie humaine" du comté de yopkhanapatha selon Faulkner. Le quatrième livre de l'auteur que je lis pour ma part, car j'ai cette envie a présent de lire toute son oeuvre, et donc de l'attaquer par le début.
Sartoris ou étendart dans la poussière raconte la chute des Sartoris, une famille autrefois de riche propriétaire terrien qui suite a la guerre de sécession "se détruit" peu a peu.
Ce n'est pas le roman le plus connu de faulkner et pourtant les thèmes chers a l'auteurs sont déjà ici. Pas de technique d'écriture aussi novatrice que dans le bruit et le fureur, et une narration "plus simple" que dans sanctuaire ou Absalon Absalon, mais déjà une plume qui m'a transporté dans ce sud de l'aprés première guerre, lorsque les esclaves noires sont devenue domestiques, avec leur rapport complexe qu'ils entretiennent avec les propriétaires blanc. J'ai été happé par le récit du jeune bayard revenant de la guerre avec le deuil de son frere mort dans un combat aérien. Fou de mécanique, il s'ennivre dans ce sud en deliquescence au volant de son bolide, a traversé le comté de yopkhanapatha en soulevant la poussière de ses routes cuites au soleil.
On ressent cette nostalgie du sud, notamment dans la quatrième partie qui pour moi fut le paroxisme du roman. C'est dans cette partie que le jeune bayard, retourne "comme avant" chez les freres MacCallum pour une partie de chasse. Le recit devient envoutant, et malgrés la beauté du décor, malgrés la chaleur du feu de cheminé et l'amitié des frère MacCallum, bayards n'est plus présent. Mélancolique, la nuit glaciale le recouvre. Et puis l'hebergement chez des domestique noires, qu'il trouvera sur le chemin du retour, chez qui il se refugiera et sera l'occasion d'une scène de repas ou la culpabilité du passé sudiste éclatera. Cette partie est remarquable et puissante et vaut a elle seul la lecture de ce roman.