Des gosses de riches vivants dans une "prison" dorée, disposants de tous les droits, sinon des crédits nécessaires possibles et inimaginables POUR OU AFIN DE, et se rebellants tout à coup à la surprise de tous en un terrible drame oedipien.
Encore une fiction culte, car Ballard en fait très insidieusement une sorte de docu-fiction clinique ou règne essentiellement l'absence de passion ou, justement, d'idéologie. Ainsi comme nous le savons tous la nature a horreur du vide et à l'image des vaguelettes soudaines de cette piscine idéale du club de forme de leur résidence multiluxe, construite à l'intérieur de laquelle ils vivent, l'ambiance assourdissante de vraie incompréhension devient. Et les officiels délégués sur les lieux ne trouvent comme il se doit aucune explication, ni rien ni personne. Ont-ils été aidés dans leur tâche; par quoi, et par qui donc ? Enfin Ballard, ce fabuleux auteur, n'explique rien, ne constate rien, il ne fait que décrire.
De plus cette tragédie rappellera certains drames récents, sinon la criminalité chez les blousons dorés.
Ironique et dérangeant. Pour les psychologues de tout bord.
[N.B.: Sauvagerie est à la base titré "Le Massacre de Pangbourne".]