Prenez l'intrigue de Ne le dis à personne, mettez-la au goût du jour en y ajoutant Facebook, insérez un personnage flippant doté d'un surnom emblématique (le Troyen), exploitez à fond les techniques du thriller américain à la Harlan Coben (encore lui), mélangez le tout, étalez le résultat sur 400 pages : vous obtenez un polar quelconque, prenant mais déjà vu et revu, que vous affublez d'un titre sans originalité histoire de faire bonne mesure. Et zou, circulez, au suivant.
Après deux premiers romans réussis, Patrick Bauwen se vautre donc un peu. D'autant plus que, pour moi, Seul à savoir est redoutablement mal écrit. Plombé par un passé composé absolument pas maîtrisé, qui donne l'impression de lire une rédaction de troisième, et pas du meilleur niveau.
Le roman reste efficace, mais s'oublie aussi vite qu'il se referme. Rien de plus à en dire - sinon que le suivant va largement inverser la tendance, et remettre Patrick Bauwen à sa place parmi les meilleurs auteurs de thriller français. Tant mieux !