Castaway on the red planet.
Adapté par Ridley Scott pour le grand écran en vue d'une sortie à la fin de l'année 2015, "Seul sur Mars" est le roman d'anticipation qu'il faut lire en ce moment, du moins si l'on en croit le très bon accueil qui est le sien.
Ecrit par Andy Weir, "Seul sur Mars" est une sorte de transposition du célèbre "Robinson Crusoe" mâtinée d'un soupçon de "Gravity", revenant sur le parcours d'un astronaute bloqué sur la planète Mars suite à une tempête de sable, le laissant seul sans moyen de communication avec la Terre.
Pendant les soixante premières pages, Andy Weir construit son récit du seul point de vue de son personnage principal, par le biais d'un journal de bord. Si l'écriture n'a rien de profondément novatrice, l'auteur tient plutôt bien son récit, esquisse un anti-héros attachant et drôle, parvenant surtout à rendre crédible son odyssée martienne, le bonhomme ayant visiblement bien potassé son sujet.
L'auteur décide ensuite de mélanger les points de vue, de jongler entre notre naufragé et les pontes de la NASA restés sur Terre, ce qui a pour effet d'ajouter une tension supplémentaire (comment arriveront-ils à le secourir ?) tout en atténuant malheureusement le sentiment de claustrophobie qui dominait dans les premières pages.
S'il n'est pas le monument annoncé et s'il se révèle finalement classique dans son déroulement, passant de plus à côté d'idées intéressantes qui auraient gagné à être développées (les relations avec la Chine), "Seul sur Mars" reste un exercice de style prenant et d'une belle rigueur scientifique (du moins pour ce que j'en sais), atteignant même des sommets de tension dans son dernier acte.