Dans le Jura du XIXe siècle, Candre Marchère est une âme pieuse. Il est un riche propriétaire, orphelin et veuf. Pour Armand, Candre est un bon parti pour sa fille Aimée. L'affaire est entendue et Aimée se retrouve au domaine Marchère une bâtisse de pierre et de bois, aussi large qu'un couvent et aussi haute qu'une église. Un domaine qui va répandre sur elle des années de secrets. Dans cette demeure hantée par le fantôme d'Aleth la première épouse de Candre, la jeune fille se sent isolée entre le silence inquiétant de son mari, et surtout la figure dominante d'Henria, la servante et l'inquiétant Angelin un muet dont la langue a été coupée.
J'avais été littéralement transporté par son précédent roman « Une bête au paradis » un récit d'une beauté sauvage, où la sensualité côtoie la rudesse, où le désir se mêle à la haine. J'attendais donc le nouveau livre de Cécile Coulon avec impatience, trop sans doute. Certes l'auteur sait parfaitement rendre avec sa plume travaillée et évocatrice l'ambiance oppressante des lieux, les tourments de l'âme humaine, la tension palpable de ce huis clos. Mais j'ai été troublé, déçu un peu, l'histoire et le style parfois précieux ne correspondent pas à l'auteure de ces magnifiques recueils de poèmes que sont « les Ronces » et « Noir volcan ».