Est-ce pour la couverture que ce livre capte l'attention tel ce petit lapin pris dans les phares de ta potite twingo violette de 1998 ?
Est-ce à cause de l'intarissable sympathie qu'on éprouve envers Cécile Coulon, qu'on lui jure une quasi fidélité à lire kwaziment tout ce qu'elle a pu écrire ces dix dernières années ?
Est-ce dû au coup de génie d'arriver à mélanger un terroir dont elle raffole à l'ambiance gothique d'un livre des soeurs Brönte, aux aspects presque stephenkingesque, lui donnant au final un je-ne-sais-quoi bien frenchie à la Shirley Jackson, est-ce à cause de tout ceci que notre attention est prise au piège et qu'on dévore ce livre comme on bingewatch une série netflix en un dimanche après-midi ?
Le régal ! Sans surprise, sans twist cinglé, sans "je l'ai senti venir" (en vrai j'avais carrément imaginé un truc encore plus glauque alors tu vois...chapeau).
Seule en sa demeure insuffle ce petit malaise des familles, teinté d'une mythologie Coulon qui commence à prendre ses formes depuis 3 romans selon moi. On y retrouve une certaine malice dans les mots, un réconfort pour peu qu'on aime les réconforts qui ébranlent un peu et aussi...
...Aussi cette sonorité des prénoms qui ont comme d'habitude la saveur des madeleines trempées dans le banania chauffé à la casserole, à l'odeur des feuilles humides qui tombent sur la terre en plein mois d'octobre. Je compare souvent à Franck Bouysse, mais c'est surtout pour égaler.
Que l'on découvre ou qu'on perpétue le rituel...
C'était très chouette !