Une femme. Quittée, elle décide de se rendre à Venise en plein hiver. Cela lui permettra d'éviter de se perdre. Claudie Gallay nous emmène dans la vie de cette femme en plein chagrin d'amour, qui perd le sens de sa vie. Pourtant, Venise lui ouvre ses portes, dans le froid, l'humidité, la brume, et la vie continue son chemin, sans attendre.
Venise lui permettra de faire des rencontres, notamment celle d'un prince Russe et d'une danseuse, accompagnée de son amant. Elle rencontrera également ce libraire, une ombre, un mystère, qui lui rappellera, au final, que l'amour ne peut être de nouveau sa préoccupation immédiate. Cette parenthèse lui permettra de redécouvrir la lumière, et pourtant on ressent que le personnage est encore loin de pleinement la trouver, même à l'issue de son périple.
A mon sens, l'ouvrage trouve son entier intérêt dans la seconde partie et dans le personnage du prince, et son histoire personnelle. Ce dernier est intéressant, plein de vécu, abîmé par son passé et par le temps, handicapé et pourtant, malgré son apparence, il est la lumière de l'ouvrage. D'abord très froid, il se dévoile, tout au long de l'ouvrage, et donne envie au lecteur de le découvrir davantage, de comprendre. La femme, rendue malheureuse par son amour brisé, est agaçante. Un peu bobo, négative, elle énerve. Le prince et la danseuse viennent lui redonner un peu d'intérêt et nous permettent de suivre l'histoire, de garder le cap, sans se lasser.
Pour conclure rapidement, je dirais que nous sommes face à un ouvrage peut-être un peu trop mature, mais rendu très agréable par les personnages annexes. Chacun fait face à son histoire d'amour de manière différente, et cela soulève un autre point intéressant du bouquin.
Le respect du temps, c'est être là exactement au moment où il faut. Pas avant. Pas après. Vous devriez apprendre cela.