Shinning est le septième livre de Stephen King que je lis et, jusqu'à présent, je dois bien avouer que j'ai plus souvent été déçu qu'emballé par le maître. C'est donc débordant d'attentes que j'ai ouvert celui qui est souvent considéré comme l'un de meilleurs romans de l'auteur ; je pensais ne pas prendre de risques en m'attaquant à ce que d'aucuns considèrent comme un chef-d’œuvre. Et pourtant... j'ai été déçu !
Non pas que ce roman soit mauvais mais, à l'instar de Christine par exemple, il est long, très long à démarrer et, pour moi, c'est là où le bât blesse. Alors d'accord, l'auteur s'attache dans les deux premiers tiers du livre à décrire la psychologie des personnages de manière fouillée, ce qui s'avère utile pour la suite, notamment lorsque tout bascule, mais je pense que cela aurait pu être plus rapide sans nuire à la cohérence et à la qualité du récit. Le dernier tiers, quand à lui – lorsque les éléments surnaturels sont à leur paroxysme –, est d'excellente facture et on y retrouve tout le talent de l'auteur pour camper des situations angoissantes à souhait.
Ce roman aurait donc, je pense, gagné à être plus concis et à démarrer plus vite. Si je passe plus facilement outre un passage un peu ennuyeux en cours d'histoire, j'ai plus de mal à me défaire de la sensation d'ennuie que me procure un démarrage lent, sensation que je garde tout au long de ma lecture.