Si tu pensais que Marc Levy ne faisait que de la romance sucrée avec des coïncidences plus grosses que le destin lui-même, Si c’était à refaire vient secouer un peu l’image, en tentant le virage du polar façon thriller temporel… avec plus ou moins de succès.
L’histoire ? Andrew Stilman, journaliste d’investigation, se fait poignarder un matin en pleine rue… et se réveille deux mois plus tôt. Et là, bim : mission “éviter de mourir” activée. Il doit remonter la piste, comprendre qui lui en veut assez pour vouloir l’éliminer, et surtout ne pas refaire les mêmes erreurs (enfin, ça, c’est la théorie).
Dit comme ça, ça donne envie, non ? Une enquête avec une touche de voyage dans le temps, un héros sous pression, une intrigue qui promet du suspense et du rythme effréné… sauf que le potentiel est là, mais le résultat est un peu bancal.
Levy écrit toujours avec cette fluidité qui fait qu’on tourne les pages sans trop réfléchir, mais justement, parfois, on aimerait réfléchir un peu plus. Les rebondissements sont là, mais certains sont cousus de fil blanc, et Andrew, notre héros, est plus souvent porté par la chance que par un vrai génie d’investigation. Il fonce un peu dans tous les sens, rencontre des personnages qui tombent à pic, et l’intrigue, qui aurait pu être un bijou de tension et de réflexion, reste finalement assez convenue.
Alors oui, ça se lit bien, c’est divertissant, et l’idée de départ est franchement cool. Mais le traitement reste trop léger, l’émotion pas toujours au rendez-vous, et on ressort avec l’impression que ça aurait pu être un super thriller… si ça avait été un peu plus fouillé.
Bref, Si c’était à refaire, c’est un roman agréable mais pas inoubliable, un polar qui flirte avec la science-fiction sans vraiment s’y plonger, et une histoire qui court après le suspense, mais qui trébuche parfois sur ses propres facilités. À lire en mode “pourquoi pas”… mais pas forcément à refaire.