Je n’ai pas du tout aimé ce roman qui, au passage, s’apparente davantage à une encyclopédie maladroitement déguisée.
L’intrigue en elle-même tarde à se mettre en place et peine franchement à surprendre, si bien que je n’ai pas pu me départir d’un sentiment de déjà-lu. Je peux comprendre que son contenu intrinsèque puisse plaire à des lecteurs peu accoutumés aux thématiques abordées mais fallait-il vraiment développer en 700 pages une intrigue convenue qui aurait pu être plus efficace en 300 pages ?
Cela dit, à mon sens, le véritable point faible, ce sont les dialogues artificiels qui minent l’ensemble du livre, au point de frôler le risible. Une astrobiologiste qui demande à un mathématicien si les mathématiques peuvent fonctionner avec un système en base soixante, il fallait oser. Même si le lecteur profane peut se poser la question, on imagine mal des scientifiques s’interroger sur ce qui, à leurs yeux, est une évidence élémentaire. A cela s’ajoutent les répliques au cours desquelles les personnages ont une définition pour tout. « Le Prince de Médiocrité ? Oh oui, vous voulez sans doute parler de … (définition Wikipédia). » Je comprends bien qu’il faut vulgariser les concepts scientifiques pointus : de là à verser dans la caricature d’un « C’est pas Sorcier », il y a de la marge. Malheureusement, ces dialogues académiques, inutilement étirés et parfois franchement risibles, plombent non seulement la crédibilité du récit mais également son rythme.
J’ajoute à cela des personnages caricaturaux, un humour nullissime, de faux suspens, un style sans âme et je pense que vous avez compris les raisons pour lesquelles je considère comme dispensable la lecture de ce pavé de 700 pages.