Vide comme la mort

Attention spoiler, si t'as pas lu le livre, lis pas ma critique. Dans ce cas, passe une bonne journée, bises.

J'adore Stephen King, je crois qu'avec le temps, il est devenu mon auteur préféré. En tout cas, c'est l'auteur que j'ai le plus lu jusque là.

Mais en fait, de Stephen King, j'ai surtout lu l'essentiel j'ai l'impression, It, Shining, Marche ou Crève, ou encore Misery. Et Simetierre faisait parti de ces classiques que je n'avai pas lu et en vrai, j'avais aucune idée de quoi parlait le livre.

C'est en voyant la bande annonce du prochain film Simetierre que j'ai eu envie de lire le livre, j'ai vu beaucoup de gens critiquer cette bande annonce parce que ça ne respectait pas totalement le livre et du coup, je me suis fait spoiler une bonne partie du livre. Génial.

Mais je l'ai lu. On me disait aussi que le livre prenait beaucoup de temps à démarrer et de la part de King, ça ne m'étonne pas. Stephen King écrit merveilleusement bien ses personnages et n'hésite pas à prendre des vingtaines de pages pour raconter une anecdote de vie. De manière générale, je trouve les livres de Stephen King très complets, et ce n'est pas le sentiment que j'ai avec Simetierre.

Simetierre est plaisant à lire, je dis pas que ma lecture fût un calvaire, loin de là. Je dirai même que j'ai pris un certain plaisir à le lire, mais pas autant que Misery et Shining. Mais pour moi, Simetierre a vraiment peu de choses à proposer. Simetierre est un Stephen King où il ne se passe franchement pas grand chose. C'est un Stephen King, où le véritable intérêt commence aux vingt dernières pages, sur six cent pages. J'ai l'impression d'avoir attendu trois bonnes semaines de lecture, pour avoir une heure vraiment intense (et encore je reviendrai dessus).

Et en soi, j'aime plutôt bien les personnages. Louis Creed est vraiment un gars intéressant à suivre, sa relation avec son voisin Judson Crandall est super cool et les rend attachants. Le rapport entre les personnages et la mort est vraiment intéressant, Rachel traumatisée par la mort de sa sœur, la petite Ellie qui découvre petit à petit le concept de la mort et surtout Gage.

Le fond du livre est vraiment intéressant, il s'en dégage une ambiance poisseuse où la mort est omniprésente, je l'ai ressentit, j'ai ressentit le sentiment que Stephen King voulait me transmettre. Mais mon soucis, c'est que niveau rebondissement, le livre a franchement pas grand chose à offrir. Et même dans les grands moments d'actions (qui sont très rares), tout à coup, King écrit toute une page sur ce que le personnage pense à l'instant (du genre, s'il pense à sa mère, et bah on aura une anecdote sur la maman alors qu'on est en plein suspens).

Et même la fin je la trouve à moitié décevante. Premièrement, je la trouve vraiment brève. Et même les moments qui pourraient faire peur, Stephen King les fait passer sous silence. Je spoile un gros morceau donc attention, mais une fois que Gage revient à la vie, il est face à sa mère et elle avance vers lui tandis qu'il cache un couteau derrière son dos. On se dit qu'il va la poignarder, mais non. Le chapitre s'arrête sur Rachel qui avance vers son fils, et c'est vingt pages plus tard que Louis trouve son corps sans qu'on ai aucune explication de l'assassina. Un exemple tout con, si la mort de Georgie dans It est aussi terrifiante, c'est qu'on vit l'instant de sa mort et que King rajoute tout un tas de détails écœurants du genre, les os qui se désarticulent. Or, là, j'ai rien à me mettre sous la dent.

C'est vraiment le sentiment que j'ai avec Simetierre c'est beaucoup de blabla pour pas grand chose. Et c'est une déception, d'avoir attendu tout ce temps pour que finalement, les grands moments soient passés sous silence (pareil pour la première mort de Gage). Bref, Simetierre c'est ma première déception de chez King, mais j'ai toujours cette envie d'entrer plus en profondeur dans son œuvre. Bref, un livre qui a mon sens, ne vaut pas le détour, et qui n'est pas au niveau de chefs d’œuvres comme Shining et Misery.