Dès le début, nous sommes plongés au cœur de l'environnement bavarois dans lequel Sissi a évolué jusqu'à ses seize ans. L'auteur insiste : Elisabeth n'a enduré absolument aucune contrainte dans sa jeunesse, ce qui explique le traumatisme subi par l'adolescente qui devient Impératrice.
La place qui est donnée dans l'ouvrage à la belle-mère de l'Impératrice, l'archiduchesse Sophie, est appréciable. Jean des Cars nous fait bien comprendre quel rôle important elle tenait à la Cour de Vienne, et quelle femme de caractère, quelle femme de tête elle était. L'arrivée de Sissi, qu'elle n'a pas choisie, la dérange. La rivalité entre les deux femmes va véritablement empoisonner leurs relations, et engendrer des séquelles dramatiques et irréversibles...
La personnalité très particulière d'Elisabeth d'Autriche en fait un sujet intéressant. Jean Des Cars l'a compris, et s'applique à nous immerger dans le quotidien terriblement formaliste d'une Impératrice d'Autriche, pour nous permettre de mieux saisir sa psychologie si complexe. J'ai ainsi apprécié que l'auteur, tout en rappelant les drames et les déchirements survenus dans la vie de Sissi, montre à son lecteur que la dépression chronique dont elle est victime vient avant tout d'elle-même.
Une femme bien étrange qu'Elisabeth, Impératrice d'Autriche qui fuyait pourtant Vienne comme la peste, quitte à abandonner son mari et ses enfants ! Victime d'un mal être profond, complexe, incurable, son portrait ne saurait se contenter des clichés souvent véhiculés, superficiels. Jean des Cars a le mérite d'apporter des éclaircissements sur certaines facettes de sa personnalité qui valent réellement le détour !
Ma critique complète de cette biographie sur mon site : http://plume-dhistoire.fr/sissi-jean-des-cars/