Sjambak est un recueil de nouvelles écrites entre 1946 et 1958 par l'auteur de science-fiction / fantasy Jack Vance. Mort il y a tout juste trois ans à l'age respectable de 96 ans, Vance est un auteur réputé pour l'exotisme et le coté aventureux qui réside dans ses très célèbres cycles tel que celui dit de Tschai ou encore celui de la Terre Mourante.
Ici,dans Sjambak,nous sommes témoins de plusieurs récits de planet-opera , ainsi que d'un récit de paranormal.Nous serons transporté sur un monde à la hiérarchie sociale énigmatique dans "Les Maîtres de Maison" , puis sur un astre vierge et cendreux en compagnie du survivant d'un vaisseau spatial dans "La planète poussiéreuse". Le troisième récit est celui d'un jeune couple californien tentant tant bien que mal d'entrer en contact avec des fantômes,"Parapsychée", et le quatrième est un voyage sur une planète musulmane où des événements étranges se produisent.C'est d'ailleurs ce quatrième récit qui donne son nom au livre,"Sjambak".Le cinquième traite de prospection spatiale à haut risque , ("Joe trois pattes"),le sixième du danger d’être un réparateur de portail intergalactique pour le compte de mecs louche ("Le robot désinhibé") tandis que le dernier est un vague récit de colonisation d'une planète à quatre soleils par des évangélistes ("Le Diable sur la colline du salut").
Autant être franc immédiatement , ce livre est d'une inégalité glaçante.Glaçante dans le sens où le seul récit qui vaille le coup-et quand je dis vaut le coup c'est dans le genre,waouh ! mais c'est juste l'une des meilleures nouvelle que j'ai pus lire de ma vie-est l'unique récit du recueil à ne pas être un récit de planet opera,donc de s-f.Parapsychée en est aussi le plus long,le plus développée et le plus intimiste et de ce fait,peut être le plus intéressant du roman.Je vous conseilles sincèrement de lire ce roman uniquement pour la baffe métaphysique que contient cet oeuvre unique.
Pour le reste,sans vouloir jouer mon connard froid,la sauce ne prends pas.On passe du passable (Les Maitres de Maison) à l'imbitable (Joe trois pattes) jusqu'aux frontières du fatigant (Sjambak et Le Diable sur la colline du salut).Dans un soucis d'économie , Vance jette çà et là des descriptions et des explications qui frisent la hard-sf énervante , à tel point que j'ai par exemple abandonné les deux récits précédemment cité tant devoir être dans un état de concentration constante pour comprendre la moitié de ce que l'on veut m'expliquer m'ennuie au plus haut point , à moi mais aussi à bon nombre de gens sur ce site tant sa note est peu reluisante.
On sent néanmoins une volonté de la part de Vance , cette volonté de sortir des sentiers battus de la science-fiction de son époque à la sortie de l’ère pulp. Bien que très énervants , ses récits possèdent une singularité (qui parmi vous peut me citer un récit de planet opera où le personnage principale par sur une planète mahométane à la recherche d'un type qui s'envole dans l'espace à dos de cheval,hum ?).J'ai appris que Vance était un voyageur et qu'il mettait en ses récits les choses du monde qu'il avait vu durant ses traversées ; je veux bien croire en cette idée là.Ce sont les fous et les aventuriers qui sont le seuls capables à mettre en scène des histoires qui le sont toutes autant.
Néanmoins , ces nouvelles sont bien trop faible.Je prie pour tomber sur une autre oeuvre de Jack Vance qui me redonne l'envie d'aimer ce qu'il fait car lorsqu'on me dit science-fiction,il est l'un de ceux qui me viennent automatiquement en tete.