Une lecture plus pénible encore qu'une longue ligne droite face au vent ... Certes, les vélosophes ne sont pas légion dans le peloton mais comment un éditeur aussi reconnu que Grasset a-t-il pu publier pareil écrit ? Quelques réflexions ne sont pas dénuées d'intérêt mais l'essentiel du livre repose sur la narration d'un Tour de France fictif où les équipes sont constituées de philosophes (d'où le qualificatif de "vélosophes") et de coureurs aux noms légèrement modifiés comme Anquepil, Vayamontes, Ullrig, Zadel ou Altich. Ainsi, l'équipe de Grèce compte dans ses rangs Socrate, Platon, Aristote et Diogène, l'équipe d'Allemagne Marx, Hegel et Freud tandis que l'équipe de France, dont le directeur sportif est Sartre, a pour principal coureur Blaise Pascal. Pour sa part, Nietzsche, considéré comme trop individualiste, a été autorisé à courir alors qu'il n'appartient à aucune équipe. On peut dévoiler le nom du vainqueur, le Hollandais Spinoza, sans que l'on éprouve le besoin de crier au spoiler ... Quel ennui que ces descriptions d'étapes qui ne séduiront pas davantage le lecteur féru de philosophie que celui qui lui préfère les coups de pédale !