Non
Amélie Nothomb est titulaire d'une charge dans le paysage littéraire français et à cette charge est attachée une prébende annuelle non négligeable. Dommage que cette prébende ne tombe cette année...
Par
le 21 mars 2020
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Dès les premières pages, j'ai été subjugué par l'"audace". Dame Amélie avait donc décidé de se frotter au plus intouchable de tous : Jésus Christ. Mais l'audace ne s'arrêtait pas là. Avec un récit exclusivement rédigé à la 1ère personne, contenant des opinions plutôt à contre-courant du catéchisme officiel, tout ceci m'a mis l'eau à la bouche.
Ce livre est drôle, vraiment très drôle. De par l'originalité que j'évoquais plus haut, c'est un fait. Mais aussi grâce au talent de l'auteure belge, dont le style demeure inimitable et percutant.
J'ai longtemps pensé tenir là le livre de l'année.
Cependant, une idée a traversé mon esprit tout au long de la lecture. Amélie Nothomb a réussi à conquérir son lectorat par la psychologie de ses personnages, les plus célèbres étant malsains, névrosés ou mieux : de sérieux psychopathes. Mais tous relevaient de la pure fiction.
Comment remplir le contrat avec un personnage ancré dans le réel, bien qu'issu d'une nature plutôt mystique? Jusqu'à la moitié du livre, ce monologue intérieur m'a emporté. Et puis, j'ai fini par ressentir une certaine lassitude.
Le Jésus de Nothomb est en décalage avec le Jésus des Evangélistes. Mais une fois que la différence est bien posée, la seconde partie du livre paraît redondante et creuse.
Le final est sans surprise. Si bien que j'ai fini par me demander si tout ceci était bien un roman.
Vu le style narratif et l'aspect exclusivement introspectif du récit, j'ai eu la sensation de lire l'avis profond d'Amélie au travers du regard de Jésus qu'un véritable roman. Peut-être suis-je un lecteur trop exigeant mais j'ai souhaité voir surgir un twist jusqu'au dernier mot de ce livre.
En vain.
Saluons néanmoins la prise de risques. Je n'ai pas lu les critiques avant d'entamer la lecture de ce livre, mais j'ai comme l'impression que des dents ont dû grincer...
Créée
le 18 sept. 2019
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