Naja quitte l'Algérie pour rejoindre avec ses trois filles son mari ouvrier spécialisé dans l'automobile en France. Elle laisse derrière elle ses soeurs, ses cousines avec lesquelles elle était si heureuse. Mais elle est persuadée que désormais ses enfants ne manqueront plus de rien, l'horizon est dégagé, la vraie vie commence. Mais elle va très vite déchanter. Pendant trois décennies nous allons suivre la vie de cette famille.
La lecture de ce roman m'a laissé une impression d'inachevé, comme un tableau dont le peintre n'aurait dessiné que l'esquisse. J'aurais aimé que les personnages soient plus travaillés, plus fouillés afin de pouvoir m'attacher à eux. Ce roman a le mérite d'aborder beaucoup de thèmes, le déracinement, le poids des traditions, la difficulté pour les enfants de la deuxième génération de trouver leur place, le quotidien dans une cité de banlieue avec la drogue omniprésente. Hélas tout cela est traité de manière superficielle, 160 pages seulement pour nous conter trente années, Naja, Maryam, Sonia, Nour et Amir, auraient mérité davantage.