La solitude amène à la vérité
Si le dialogue est une manière d'atteindre la vérité, le dialogue intérieur l'est encore plus pour Augustin. L’œuvre propose de découvrir une vérité nouvelle, son bien et son mal, à travers un...
Par
le 25 avr. 2023
Le site est de retour en ligne. Cependant, nous effectuons encore des tests et il est possible que le site soit instable durant les prochaines heures. 🙏
La pensée est définie, depuis Platon, comme le dialogue de l'âme avec elle-même. C'est donc ce genre de dialogue que propose Augustin avec ses Soliloques, la discussion de lui-même avec sa raison. Une discussion qui, forcément, manque parfois de vie malgré les efforts littéraires pour animer l'échange. Le genre le limite forcément mais se révèle également intéressant par l'aspect dépouillé de certains passages. On regrettera justement que cela ne soit pas poussé jusqu'au bout : était-il encore nécessaire d'avoir du style quand l'âme se parle à elle-même ?
Dans ce texte assez court, Augustin va s'interroger sur la recherche de Dieu et de son âme. Il va d'abord montrer que c'est cette recherche qui doit être effectué et que c'est en elle que le salut de l'homme se trouve. Nous avons donc une critique des biens temporels. Dans le même temps, Augustin critique le stoïcisme et l'académisme. Il faut attendre le second livre des Soliloques pour voir se développer la recherche de la vérité, médiateur de la recherche vers Dieu.
On appréciera l'ambiance très platonicienne du texte, ultra-présente par ses exemples, par la valorisation mathématique notamment. On regrettera cependant que le discours se concentre sur la vérité comme médiateur et oublie presque de parler plus explicitement du lien Dieu-Vérité. Enfin la démonstration de l'immortalité de l'âme laisse un grand doute. Sujet central, s'il en est, on ne peut que remarquer qu'Augustin ne nous livre pas ici sa plus belle démonstration.
Nous avons donc un texte rapide et clair, malgré quelques passages difficiles, qui aurait peut être gagné à voir l'aridité être plus présente et la longueur s'imposer également, pour former un texte absolu et non une conversation de l'âme avec elle-même, s'imposant ainsi sa propre limite. Mais par sa forme même, le texte reste une source profonde de réflexion.
Créée
le 21 juil. 2016
Critique lue 412 fois
2 j'aime
D'autres avis sur Soliloques
Si le dialogue est une manière d'atteindre la vérité, le dialogue intérieur l'est encore plus pour Augustin. L’œuvre propose de découvrir une vérité nouvelle, son bien et son mal, à travers un...
Par
le 25 avr. 2023
Du même critique
Ce que je vais dire va surement sembler un peu bête, mais globalement je chie sur les critiques contemporaines professionnelles. Mon respect va aux avis des membres actifs du milieu du cinéma, ainsi...
Par
le 23 mai 2014
78 j'aime
13
Salué par la critique Black Book nous montre l'amour de Paul Verhoeven pour les scénarios longs sans longueur et les œuvres dotées d'image marquante. L'esthétisme ultra-soignée du film qui est...
Par
le 5 mars 2016
37 j'aime
9
Curieuse série que The Crown. Curieuse puisqu'elle se concentre sur la vie d'Elizabeth II, c'est-à-dire La Reine du XXe siècle, mais une reine sans pouvoir. The Crown est une série qui s'oppose à...
Par
le 24 avr. 2019
28 j'aime
2