Si tout le monde connait Robert E. Howard pour Conan, il aura fallu attendre le film Solomon Kane pour que certain découvre le personnage. Pour ma part, il a fallu attendre que je décide de lire l’auteur pour découvrir le livre… et le film !
Bracelonne a décidé de publier l’intégrale des nouvelles écrites par Howard autour du personnage de Solomon Kane. On trouve ainsi des histoires plus ou moins longues, mais aussi des poémes, des textes inachevés et bien plus encore (notamment une étude des textes en fin d’ouvrage). Du trés bon boulot qui permet d’apprécier au mieux les histoires d’un personnage étrange. Un personnage qui apparaît constamment lorsqu’un crime est commis, le punis, et disparait. Difficile d’établir beaucoup de choses sur le personnage. On sait simplement qu’il est anglais, se prend pour un puritain, est grand, mince, manie parfaitement l’épée, et est trés blanc. Il porte également un baton confié par le sage N’Longa. Howard, lui, le décrit comme « un paranoïaque ».
En effet, il semble établit à plusieurs reprises qu’il est un peu fou. Au fil de ses aventures, qui se passent en grande partie en afrique, on apprend cependant qu’il connais l’Angleterre (forcément) et la France (notamment Calais !) mais donc également les pays d’Afrique. Il croisera au travers de ses aventures des vampires, cannibales, harpies et autres forces démoniaques en tout genre. Mis aussi des pirates, l’auteur oscillant entre fantastique et réalisme selon ses envies et désirs de publications. Globalement, la qualité y est même si elles sont un peu inégales (d’ailleurs on bénéficie dans cette édition de deux version pour certaines, l’originale et la réécriture). Il s’agit cependant d’un excellent ouvrage qui permet de découvrir le personnage et de tout en savoir !
Mais pour se lancer dans la lecture, il reste un point important à souligner : les nouvelles ont été écrites dans les années 20 par un texan et se déroule en grande parti en afrique. Ainsi, les premiéres nouvelles datant de la jeunesse de l’auteur, on ne peut pas nier un racisme flagrant. Au point que des rééditions dans les années 60 ont supprimés tout terme raciste. Las Africains sont ainsi nommés les « Noirs », ont des « Grosses lévres » et des « Cheveux frisés, ainsi que « Le front haut », sont « trés musclés » et ont « une voix graves ». Tous. Un cliché raciste qui n’était rien de moins que la norme à l’époque d’autant que les nouvelles établissent régulièrement le fait que « L’homme blanc » (Kane donc) vient les sauver. Malgré cela, il est nécessaire de préciser que cette position changera légérement avec le temps, les derniéres nouvelles voyant Kane rappeler à un africain qui le prend pour son dieu que « Seul leur couleur de peau les différencie ».Solomon Kane est donc à lire si vous êtes capable de prendre en compte le contexte de l’époque pour passer au delà de cet inconvénient.