Chaque tome de la saga des Rougon-Macquart explore une facette de la société ; ici, il s'agit de la sphère du pouvoir impérial, des ficelles de l'Etat. Son Excellence Eugène Rougon, passant de grâce en disgrâce et inversement, traîne à chaque fois dans son sillage une foule d'arrivistes, de suivants, bref une véritable cour à qui il doit distribuer ses gratitudes. Les ministères passent de main en main, les préfectures aussi, tout ceci au nom de l'Empire, mais surtout de la course au pouvoir de chacun.
Si l'action n'est pas le point fort de ce roman, Zola nous dépeint néanmoins en profondeur toute la vacuité de cet exercice du pouvoir, toutes ces luttes d'influence sans fin, et au final pour qui ou pour quoi ?
Une lecture intéressante et bizarrement assez actuelle.