Songe à la douceur était l’une des sorties de la rentrée que j’attendais le plus. A force d’en entendre parler depuis des semaines sur la blogosphère, j’avais peur de placer mes attentes trop haut, et d’être déçue quand je l’aurais enfin dans les mains. Clémentine Beauvais était donc attendue au tournant…
Il faut savoir que le livre est une adaptation du roman en vers d’Alexandre Pouchkine : Eugène et Onéguine, dont l’histoire se retrouve transposée dans le Paris du 21è siècle.
En soi l’intrigue est assez banale : c’est une histoire d’amour comme il en a déjà existé des milliers. Ça pourrait donc être niais, un peu fleur bleue même; pourtant ce n’est absolument pas le cas. Bien sur, sans avoir lu le texte d’origine, il est difficile de savoir exactement ce que l’auteure a ajouté ou modifié au récit de base. Mais Songe à la douceur reste une comédie romantique à la fois moderne et drôle, et honnêtement : je n’ai jamais rien lu d’aussi beau !
J’avais quelques réserves par rapport à la forme choisie, la poésie n’ayant jamais fait palpiter mon petit cœur plus que de raison… Mais tout compte fait, les vers libres apportent un rythme très chantant au texte et j’avoue volontiers avoir lu et relu certains passages tant je les trouvais beaux ! Les mots m’ont ensorcelée dès la première page : ces mots tellement subtils et bien choisis, ces mots qui disent l’amour, le désir et l’attente.
L’auteure relève le défi de publier un roman entier en vers libres, nous prouvant qu’elle peut décidément écrire sous n’importe quelle forme et sur n’importe quels thèmes. Elle brise toutes les conventions du roman pour ados « classique », pour mieux en réinventer les règles, ses propres règles. Il y a décidément de l’audace chez Clémentine Beauvais, et c’est peut être bien le vent de nouveauté que l’on attendait dans la littérature jeunesse… :)
Lire Songe à la douceur est une expérience unique, si bien que même si vous n’en faites pas un coup de cœur, je suis certaine que sa lecture vous marquera durablement !
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