The Ballad of the Falleen
Le roman « les ombres de l’empire » est vendu par les fans comme le chainon manquant entre « l’Empire contre-attaque » et « le retour du jedi ». Or, s’il se place bien chronologiquement comme le lien entre les deux derniers films de la trilogie originelle, il n’atteint pas le niveau d’excellence des films. Sans être raté, il semble un peu corseté par le timing serré entre les deux films, et l’obligation d’ajouter des personnages importants, mais dont les actions ne pourront avoir d’impact majeur sur l’histoire, puisqu’en dehors d’un décalage dans le temps, les personnages n’ont quasiment pas évolué, à part un peu Luke Skywalker qui prend de l’ampleur en tant que chevalier jedi.
Ainsi, même si un effort certain a été fait autour du personnage du Falleen à la tête du Soleil Noir, organisation criminelle aperçue à plusieurs reprises dans l’univers étendu. Le prince Xizor, accompagné de son droïde à enveloppe humaine fait un poil trop méchant de série Z des années 60 (on se croirait dans les BD de Gotlib sur le sujet) mais tout est fait pour le rendre aussi crédible que possible, dans son opposition à Vador, sa soumission partielle à l’empereur, la politique de son empire du crime ou sa chasse de Skywalker.
On pourra toujours arguer qu’il s’agit d’une énième vengeance, parce que le pauvre pépère a vu sa famille tuée par des expériences de Vador, et ce n’est effectivement pas l’originalité la force de l’œuvre. On notera également que tout est fait pour pouvoir réutiliser le personnage en cas de besoin, que le contrebandier Han Solo – like est totalement sans intérêt, bien loin du modèle du genre Talon Karrde, et que Steve Perry remplit clairement plus un cahier des charges qu’il n’écrit un roman.
Mais malgré tout l’histoire est plutôt plaisante, même si tout à fait oubliable, et on apprécie de voir les personnages emblématiques de la saga aux prises avec leurs ennemis, même si une fois de plus les enjeux paraissent évidemment factices compte-tenu des impératifs de la trilogie.