L'homme de fer
Sorti en 2014, la dernière création de James Luceno était attendue comme le messie par les amateurs de littérature Star Wars, l'auteur étant à la base, à mon goût, des plus belles œuvres de l'Univers...
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le 12 mai 2016
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Luceno semble être l'auteur Star Wars encyclopédique, roi du détail technique, géographique, économique. Capable de donner épaisseur et crédibilité aux situations géopolitiques, aux institutions, aux procédés technologiques, manipulant avec assurance une terminologie si plausible qu'on se trouve immergé dans les mystérieuses coulisses de l'univers plutôt que dans la lumière de l'épopée héroïque. Modalités de déploiement de destroyers, énumération de modèles de véhicules et de leurs spécificités en matière de motorisation, d'armement, de senseurs, digressions historico-culturelles, allusions érudites aux films, comics, autres romans...
Les noms, les références, les connexions se multiplient, définissant comme dans Darth Plagueis une fresque d'une belle complexité qui fait honneur à l'univers. Vraiment, Luceno doit être le bonhomme à qui se référer quand on se demande comment sont fichues les barrettes de grade de la Marine Impériale, de quelle manière on manipule une projection cartographique holo ou comment on interroge une base de données de haute sécurité du Renseignement Naval... Une mine d'or pour concept artists, créateurs de jeux vidéo ou réalisateurs.
Le problème est que l'histoire de Tarkin est clairement un ton en dessous de ce contexte, un aller-retour entre la jeunesse sauvageonne et radicale du gouverneur et une course à l'échalote aux enjeux forcés qui peine à démontrer la violence et la sagacité du bonhomme. Son duo avec Vador n'apporte pas grand chose et on n'assiste à aucun coup d'éclat fondateur, aucune évolution sensible du personnage qui permettrait de ressentir un réel attachement à ses préoccupations, trop explicitement soulignées et rabâchées, un traitement également réservé à ses opposants dont les motivations requièrent des dialogues bien téléphonés et surjoués pour être acceptées.
Les doctes explications de texte privent le personnage de la possibilité d'incarner directement dans l'intrigue ce que Luceno avait prévu pour Tarkin et l'histoire n'illustre jamais vraiment la grandeur que l'auteur voyait en lui.
Dans le même genre, j'ai hâte de voir ce que donne Thrawn, mais après la surprenante trilogie de Wendig et le torturé Darth Plagueis, Tarkin est bien léger.
Créée
le 12 sept. 2017
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